Ce qu’il faut savoir sur les troubles mentaux
Ce qu’il faut savoir sur les principales familles de troubles mentaux.
Troubles anxieux
Anxiété sociale, phobies, trouble d’anxiété généralisée, trouble panique, agoraphobie, trouble obsessionnel compulsif…
L’anxiété est une réaction émotive aux stress de la vie. Elle est parfois très utile : le fait d’être nerveux avant un examen peut vous pousser à mieux étudier.
Mais il arrive que l’anxiété empêche la personne de fonctionner. Face à une situation relativement banale, le cerveau percevra un grave danger et mettra le corps en alerte ! Résultat : des symptômes physiques (sueurs, palpitations cardiaques, tremblements, diarrhée, sensation d’étouffement) et des pensées (crainte de perdre le contrôle, impression de devenir fou, etc.) qui causent une grande détresse.
« L’anxiété devient pathologique quand elle vous paralyse et vous empêche de faire quoi que ce soit », dit Patricia Garel. En effet, les personnes qui souffrent de troubles anxieux vont souvent chercher à éviter à tout prix les situations qui leur causent de l’anxiété. Cela contribue au maintien du trouble : en évitant de confronter la peur, la personne ne réalise pas que ses craintes sont disproportionnées.
20 à 25 % des gens auront un trouble anxieux à un moment dans leur vie.
Troubles de l’humeur
Dépression, trouble bipolaire
La dépression, c’est plus qu’une déprime passagère. La personne se sent triste, vide ou en détresse. Ses activités préférées ne lui apportent plus de plaisir. Elle n’arrive plus à aller à l’école ou au travail et peut avoir des idées suicidaires. La dépression affecte aussi le sommeil, l’appétit et la concentration.
Il arrive parfois que les périodes de dépression alternent avec des périodes de manie, durant lesquelles la personne est très active, dort peu, parle rapidement, a des idées de grandeur et des comportements à risque (achats impulsifs, conduite dangereuse, etc.). C’est le trouble bipolaire.
15 à 20 % des gens auront un trouble de l’humeur à un moment dans leur vie.
Troubles liés aux substances ou à la dépendance
Dans la société, la plupart des gens peuvent consommer de l’alcool ou des drogues et en retirer du plaisir, sans toutefois développer de dépendance. Mais chez environ 15 % des gens, la consommation de substances peut déraper.
« Les gens commencent à consommer pour différentes raisons, car cela les aide à surmonter certaines difficultés, par exemple pour gérer leur anxiété », dit Patricia Garel. Quand la personne devient incapable d’arrêter de consommer, malgré les problèmes engendrés par sa consommation, on dit qu’elle est dépendante. « Peu importe les raisons de départ, ce cercle vicieux devient un trouble en soi », dit la psychiatre.
Environ 15 % de la population.
Trouble de la conduite
Les jeunes atteints de ces troubles ont du mal à respecter les règles et l’autorité.
Ils ont des problèmes de comportements sérieux : agressivité ou intimidation envers les autres, manque d’empathie pour leurs victimes, mensonges, vols, vandalisme, prise de risques (conduite dangereuse, criminalité, etc.), fugues.
2 à 5 % des adolescents, plus de garçons que de filles.
Troubles alimentaires
Anorexie, boulimie, hyperphagie boulimique, bigorexie, orthorexie…
La personne touchée développe une image déformée de son propre corps et un rapport malsain à l’alimentation (restriction alimentaire, contrôle maladif du poids corporel…).
L’alimentation devient une préoccupation très importante qui cause énormément de détresse, au détriment des autres aspects de la vie.
Environ 3 % de la population, plus souvent diagnostiqué chez les filles.
Troubles de personnalité
Il en existe plusieurs (narcissique, limite, antisociale, histrionique). Le plus connu est le trouble de personnalité limite (TPL). Les personnes atteintes de ce trouble ont une peur exagérée d’être rejetées ou abandonnées par les autres, ce qui crée des conflits dans leurs relations.
Elles ont une faible estime d’elles-mêmes et une hypersensibilité émotionnelle qui peut mener à des comportements impulsifs ou autodestructeurs (consommation de substances, dépenses exagérées, prises de risques, tentatives de suicide, etc.).
Entre 1% et 5 % de la population, selon les troubles.
Troubles psychotiques et schizophrénie
Les troubles psychotiques modifient le fonctionnement du cerveau de façon majeure. Ils affectent les pensées, les croyances ou la perception de la réalité.
La personne atteinte pourra par exemple entendre des voix (hallucinations), avoir l’impression d’être suivie (paranoïa) ou croire dur comme fer qu’une vedette est tombée amoureuse d’elle (idées délirantes).
1% et 2 % de la population. La médication est nécessaire
Une personne peut présenter plusieurs troubles à la fois (troubles anxieux et troubles de l’humeur, ou troubles psychotiques et troubles anxieux, par exemple).
ET LES TROUBLES NEURO-DÉVELOPPEMENTAUX ?
TDAH, troubles du spectre de l’autisme, syndrome de Gilles de la Tourette. Mais aussi déficience intellectuelle, troubles d’apprentissage, troubles du langage, etc. « Ce sont des troubles dans lesquels le cerveau se développe de façon différente. L’aspect génétique et biologique est donc très marqué », dit Mélanie Beaudry.
Ces troubles sont inscrits dans le bagage génétique. On naît avec. Les gens qui en sont atteints doivent faire d’énormes efforts d’adaptation pour vivre avec leur condition. Ce qui les expose, plus encore, à d’éventuels troubles mentaux. Ils sont notamment plus à risque de développer un trouble anxieux.
Texte : Raphaëlle Derome
Donner de l’informations va peut-être un jour à démystifier ce que sont les maladies mentales. J’en ai appris. Merci
Pourquoi parle-t-on jamais des troubles dissociatifs? Pourtant ils touchent plus de 3% de la population!
On note la suggestion!